En bref
Réduire ses impôts est légal pour tous les contribuables.
L’immobilier locatif, l’épargne retraite et l’investissement en outre-mer sont parmi les placements de défiscalisation les plus populaires.
De nombreuses dépenses et situations personnelles ouvrent droit à des avantages fiscaux.
Réduire ses impôts, c’est pour les riches ?
Chaque année, c’est la même rengaine. Payer ses impôts ne fait jamais plaisir, et nombreux sont les Français à chercher à faire baisser le montant dû à l’administration fiscale. Pourtant, le manque de connaissances fiscales fait perdre énormément d’argent aux contribuables chaque année. N’attendez pas de n’avoir plus que l’impôt sur les os : les dispositifs de défiscalisation sont ouverts à tous les contribuables et ne sont pas réservés à une certaine élite.
Vous avez effectué des dons à une association au cours de l’année ? Vous avez versé de l’argent sur un compte épargne retraite ? Vous faites garder vos jeunes enfants ?
Félicitations, vous êtes éligible à des avantages fiscaux ! Eh oui, la défiscalisation ne concerne pas uniquement l’immobilier ou les placements financiers : il existe pléthore de dépenses personnelles pouvant ouvrir la voie à des réductions d’impôt.
Une pratique légale… et encouragée
La réduction d’impôt est trop souvent synonyme d’évasion fiscale. Pourtant, les deux sont diamétralement opposés : l’évasion fiscale, la fraude fiscale ou encore l’abus de droit fiscal sont des pratiques illégales et condamnables visant à échapper à l’impôt dû.
De son côté, la défiscalisation est non seulement légale, mais aussi encouragée par l’État.
Les gouvernements successifs ont mis en place plusieurs lois de défiscalisation visant à offrir aux contribuables des avantages fiscaux plafonnés sur leur impôt sur le revenu… en échange d’un certain type d’investissement.
Soutenir économiquement certains secteurs ou territoires, voilà l’objectif des niches fiscales françaises. La loi Pinel ? Soutenir la construction de logements neufs. Le Girardin industriel ? Soutenir les entreprises des DROM qui souffrent du surplus des coûts liés à l’éloignement.
Vous avez compris l’idée : réduire ses impôts est possible, mais cela vient en contrepartie d’autre chose.
Vers quoi se tourner ?
Vous savez désormais que vous pouvez réduire vos impôts dès lors que vous en payez. Pour autant, avec plus de 470 niches fiscales existant en France, difficile de s’y retrouver. Toutes ne se valent pas et ne seront pas nécessairement adaptées à votre situation financière et personnelle.
C’est pourquoi Climb vous propose un accompagnement complet et personnalisé afin d’établir un bilan de votre santé financière, et ainsi vous proposer des solutions de réductions d’impôt les plus pertinentes !
L’immobilier : le plus pérenne
La pierre a les faveurs des investisseurs depuis des décennies. Et pour cause : à la fois patrimoine pérenne et source de revenus complémentaires, l’immobilier permet également de réduire ses impôts de manière efficace.
La loi Pinel+
“New things are always better than old things”. Tels sont les mots d’Andy Warhol. Certes, cela ne concerne pas l’immobilier, et le choix du neuf ou de l’ancien n’appartient qu’à vous.
Concernant le produit phare de la défiscalisation immobilière, la loi Pinel a été créée en 2014 par l’ancienne ministre du Logement Sylvia Pinel. Elle fait suite à la loi Duflot, et permet de réduire le montant de son impôt sur le revenu en échange d’un investissement immobilier locatif dans le neuf.
Bien évidemment, plusieurs conditions sont nécessaires pour être éligible à l’avantage fiscal Pinel : localisation du bien, prix du loyer appliqué, revenus des locataires, etc.
Avec la loi de finances de 2021, le dispositif Pinel évolue en Pinel+ dès janvier 2023, permettant d’avoir les taux de réduction d’impôt suivants :
- 12 % du prix d’achat du bien pour une mise en location de 6 ans ;
- 18 % pour une mise en location de 9 ans ;
- 21 % pour une mise en location de 12 ans.
Les conditions ? Le bien immobilier doit être localisé dans certains quartiers prioritaires ou doit respecter certains critères en matière d’énergie.
De son côté, le Pinel classique voit ses taux de réduction d’impôt décroître jusqu’en 2024.
Une fois la durée d’engagement terminée, libre à vous de disposer du logement comme bon vous semble !
→ Tout savoir sur la loi Pinel
Le statut LMNP
Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel fait les beaux jours des investisseurs depuis un bail. Et pour cause !
Ce statut fiscal est offert aux propriétaires bailleurs qui ne sont pas inscrits au Registre du Commerce et des Sociétés pour cette activité et qui remplissent au moins l’une de ces deux conditions :
- ils ne perçoivent pas plus de 23 000 € de revenus locatifs par an avec cette activité,
- le montant des loyers perçus est inférieur aux revenus totaux des autres activités du foyer (le salaire, par exemple).
Quel intérêt fiscal ici ? Les revenus issus de la location meublée sont des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), et non des revenus fonciers classiques. Autrement dit, le bailleur est imposé sur des BIC, ce qui lui permet d’opter pour deux régimes :
- le régime micro-BIC : abattement de 50 % sur les revenus perçus ;
- le régime réel : charges déductibles réelles pour réduire l’assiette imposable (intérêts d’emprunts, taxe foncière, frais de notaire, etc.).
Bon à savoir
Si vous louez une pièce de votre domicile à titre occasionnel, les revenus perçus entrent aussi dans la catégorie des BIC, mais vous êtes exonéré d’impôt si vous louez cette pièce à des personnes de passage ou si vos revenus n’excèdent pas 760 € TTC par an.
La loi Denormandie
On l’appelle souvent le Pinel de l’ancien. En effet, le fonctionnement du dispositif Denormandie ressemble fortement à celui du Pinel, à quelques conditions près.
En effet, vous pouvez obtenir une réduction de votre impôt sur le revenu via un investissement en Denormandie. Pour ça, il vous faudra acheter et mettre en location un bien immobilier localisé dans certaines communes éligibles… mais aussi dans certains quartiers dégradés.
Eh oui, rappelez-vous, les lois de défiscalisation sont avant tout là pour soutenir un secteur, en l'occurrence ici, la réhabilitation de logements anciens.
Si le logement choisi fait l’objet de travaux d’amélioration ou qu’il s’agit d’un local transformé en usage d’habitation et que ces travaux représentent 25 % minimum du coût total, vous pourrez avoir une réduction d’impôt basée sur votre durée d’engagement, comme avec Pinel :
- 12 % du prix du bien pour une mise en location pendant 6 ans,
- 18 % pour 9 ans,
- 21 % pour 12 ans.
De nombreuses conditions doivent être respectées en matière de travaux et de choix de locataires.
La loi Malraux
Il est possible d’obtenir des réductions d’impôt via bon nombre de dépenses de restauration immobilière. Le dispositif qui nous intéresse ici, c’est le Malraux. Si vous êtes propriétaire d’un logement ancien qui est situé dans une zone protégée, vous pouvez vous lancer dans sa restauration complète pour bénéficier d’un avantage fiscal intéressant.
Ces dépenses peuvent ainsi faire l’objet d’une réduction d’impôt à un taux variable :
- 22 % du montant des dépenses si l’immeuble n’est pas situé dans un secteur sauvegardé ;
- 30 % du montant si l’immeuble est situé dans un secteur sauvegardé et approuvé.
Bien évidemment, plusieurs modalités entrent en jeu, notamment sur la localisation des immeubles et la nature même des travaux de restauration réalisés. Toutes ces conditions sont listées dans le Bofip.
La loi Monuments historiques
Autre dispositif visant à protéger le patrimoine immobilier français, le dispositif monuments historiques concerne les immeubles spéciaux mis en location.
Cela concerne les immeubles classés monuments historiques, labellisés “Fondation du patrimoine” ou encore qui bénéficient d’un agrément spécial du ministère du Budget.
Certes, cette loi de défiscalisation n’est pas pertinente pour tous les profils, mais ses avantages sont intéressants pour les propriétaires concernés, selon si l’immeuble procure des recettes ou non.
Si ce n’est pas le cas, c’est que l’immeuble est ouvert gratuitement au public. Dès lors, vous pouvez déduire certaines de vos charges de votre revenu global (cotisations d’entretien, travaux subventionnés, etc.).
Si l’immeuble génère des revenus locatifs ou des recettes de billetterie, et que vous ne l’occupez pas, vous pouvez déduire la totalité de vos charges sur vos revenus fonciers.
Enfin, si l’immeuble génère des recettes, mais que vous l’occupez, seules certaines charges foncières peuvent être déduites : charges suite à une ouverture au public, primes d’assurance, etc.
Le dispositif Loc’Avantages
L’Agence nationale de l’habitat (Anah) propose de signer des conventions avec certains bailleurs mettant en location leurs logements dans certaines communes. Les dispositifs Loc’Avantages (applicable en cas de demande auprès de l’Anah depuis le 1er avril 2022) et Louer abordable (demande déposée avant le 1er mars 2022) leur permettent alors de bénéficier d’une réduction d’impôt ou d’une déduction des revenus fonciers.
Plus concrètement, si vous mettez en location votre bien immobilier en ayant signé une convention avec l’Anah, vous pourrez percevoir une réduction d’impôt, dont le montant dépendra de la présence ou non de travaux, d’intermédiation locative mais aussi du loyer pratiqué.
Le taux de la réduction d’impôt de Loc’Avantages se calcule sur les revenus locatifs bruts de l’investissement.
Prenons l’exemple d’un investissement locatif en convention Anah avec intermédiation locative (dispositif permettant de simplifier et sécuriser la mise en location à des ménages en difficulté). Le taux de la réduction d’impôt dépend du type de convention signée :
- avec une convention location intermédiaire (loc1) : 20 % de réduction d’impôt ;
- avec une convention location sociale (loc2) : 40 % ;
- avec une convention location très sociale (loc3) : 65 %.
Bon à savoir
Pas si vite ! Ce dispositif de défiscalisation n’est pas cumulable d’autres régimes avantageux fiscalement. Autrement dit, pas de Pinel ou de dispositif Monuments historiques au programme !
Les anciens dispositifs
Si la loi Pinel est aujourd’hui le fer de lance des dispositifs de défiscalisation immobilière, c’est loin d’être la première ! Historiquement, la France a pu compter sur beaucoup de lois successives visant à promouvoir l’investissement locatif en échange d’un avantage fiscal. C’est l’heure du rewind.
La loi Robien (Robien classique, Robien recentré et Robien ZRR), mise en place en 2003, offrait la possibilité aux investisseurs de déduire de leur revenu imposable une partie du prix d’acquisition d’un bien immobilier neuf. Une fois mis en location, il était ainsi possible de bénéficier d’un avantage fiscal en fonction du montant investi sur 9 ans.
Les lois Robien ont été remplacées en 2009 par la loi Scellier (2009-2012), elle-même remplacée par la loi Duflot en 2013. En 2015, c’est la loi Pinel, qu’on connaît désormais, qui a pris le relais.
Le dispositif Borloo, de son côté, a vu le jour en 2006 en prolongement du Robien recentré. La réduction d’impôt proposée était plus élevée (jusqu’à 30 % pour un investissement dans le neuf et 25 % dans l’ancien, avec travaux). Cependant, les conditions d'obtention étaient resserrées. Enfin, des avantages fiscaux supplémentaires étaient accordés pour les investissements locatifs dans des quartiers prioritaires avec une convention de l’Anah.
Ensuite, la loi Besson a fait les beaux jours des investisseurs entre 1999 et 2006. Au programme, une réduction d’impôt de 10 à 25 % du montant du prix d’achat pour une mise en location de 9 ans.
Enfin, la loi Censi-Bouvard permettait de défiscaliser en échange d’un investissement immobilier locatif en résidence de service (résidences étudiantes, résidences seniors, etc.). Ici, pas de location nue, mais en meublé. Résultat, il était possible de coupler son investissement en Censi-Bouvard avec son statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP). La réduction d’impôt du Censi-Bouvard était de 11 % du montant d’acquisition du bien, répartie sur 9 ans d’engagement.
Les niches fiscales dans l’immobilier : les moins connues
Quand on parle d’investissement immobilier, on pense généralement au crédit, au notaire, à la pierre, tangible et palpable. Pourtant, il est possible de réduire ses impôts en investissant dans l’immobilier… autrement. Explications.
Le déficit foncier
Derrière ce gros mot se cache un concept assez simple à comprendre. Dans le cadre d’un investissement immobilier locatif, le déficit foncier désigne le résultat négatif de vos recettes par rapport à vos charges.
Exemple : vous avez encaissé 6 000 € de recettes au cours de l’année. Mais vous avez 10 000 € de charges déductibles (hors intérêts d’emprunts). Vous avez donc un résultat net foncier déficitaire de 4 000 €. Voilà, c’est votre déficit foncier.
Quel rapport avec la défiscalisation me direz-vous ? Sous certaines conditions, votre déficit est imputable sur votre revenu net global. Comprenez par là qu’il vous sera possible de déduire de votre revenu imposable votre déficit, ce qui fait mécaniquement baisser le montant de votre impôt à payer.
Jusqu’à 10 700 € de déficit annuel, ce dernier peut être imputé sur votre revenu net global. Il vous suffit de vous rendre sur la case 4BC de votre déclaration de revenus.
Bon à savoir
Le déficit foncier est reportable sur les dix années suivantes, permettant ainsi d’étaler l’avantage fiscal dans le temps.
La nue-propriété
Démembrement, usufruit et nue-propriété. Non, ce ne sont pas des formules magiques, mais bien des termes liés à la fiscalité et à l’investissement immobilier.
Pour un bien immobilier, il est tout simplement possible de séparer son droit de propriété :
- l’usufruitier détient l’usufruit, c’est-à-dire le droit d’occuper le logement ou encore de le mettre en location pour percevoir des revenus locatifs ;
- le nu-propriétaire détient la nue-propriété, c’est-à-dire qu’il peut disposer du bien sans pour autant l’utiliser, et le vendre quand il le souhaite.
Ainsi, si vous achetez un logement en nue-propriété, vous cédez l’usufruit de ce dernier à un tiers pendant une période limitée dans le temps et définie à l’avance.
D’un point de vue fiscal, la nue-propriété offre plusieurs avantages. Outre la décote appliquée sur le prix d’achat, être nu-propriétaire d’un bien immobilier vous exonère d’office des impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière).
Autre bonus, la transmission d’un bien en nue-propriété permet de réduire les droits de donation, eux-mêmes calculés en fonction de la valeur du bien… en nue-propriété.
Cerise sur le gâteau, être nu-propriétaire d’un bien immobilier ne fait pas augmenter votre Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI, ex-ISF).
Les SCPI fiscales
Nouvelles venues dans les placements financiers favoris des investisseurs, les Sociétés Civiles de Placement dans l’Immobilier (SCPI) fiscales ont des atouts non négligeables. Véhicule financier permettant d’investir dans un parc immobilier complet via l’achat de parts de sociétés, la SCPI se décline en plusieurs types :
- SCPI fiscales ;
- SCPI de plus-value ;
- SCPI de rendement.
Si certaines de ces sociétés permettent de bénéficier d’un rendement intéressant tout en laissant la gestion locative du parc immobilier à la société de gestion, d’autres s’axent majoritairement sur la réduction d’impôt.
En effet, les SCPI fiscales offrent la possibilité d’investir en loi Pinel, en loi Malraux, en loi Denormandie ou même de bénéficier de l’avantage fiscal du déficit foncier.
Réduire son impôt en est même simplifié, puisque les tickets d’entrée pour investir en SCPI sont beaucoup plus abordables que dans l’immobilier classique.
Attention aux SCPI fiscales ! Nombreux sont les promoteurs immobiliers à en créer pour revendre leurs biens invendus. Assurez-vous de ne pas vous retrouver avec des lots de mauvaise qualité, car difficiles à vendre sur les programmes classiques.
Les placements financiers : le plus large choix
Les FCPI et les FIP
Derrière ces acronymes se cachent deux manières assez efficaces de réduire ses impôts.
Les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) et les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) sont des niches fiscales vous permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt à hauteur de 18 % ou 25 % de votre investissement.
Bien évidemment, ce type d’investissement apporte son lot de conditions :
- investissement plafonné à 12 000 € pour une personne seule et le double pour un couple,
- réduction d’impôt plafonnée à 3 000 € pour une personne seule.
En investissant en FIP, vous achetez des parts d’un fonds commun qui participe à la croissance des PME non cotées régionales. Rien d’étonnant à ce qu’on trouve des FIP Corse ou d’outre-mer.
De son côté, le FCPI est également un fonds commun, mais son actif est composé de 70 % minimum de titres de sociétés à caractère innovant (dépenses de recherche et développement, agrément par l’OSEO, etc.).
Gardez en tête que tout investissement comporte des risques. Réduire ses impôts, c’est bien, mais s’assurer du rendement global d’une opération d’investissement, c’est encore mieux. Pensez à vous renseigner sur la stratégie du gérant de chaque FIP ou FCPI, mais aussi sur les différents frais appliqués.
Les GFF, GFI et GFV
Les Groupements Fonciers Forestiers (GFF), les Groupements Forestiers d’Investissement (GFI) et les Groupements Fonciers Viticoles (GFV) sont des placements financiers dans des structures qui construisent, gèrent et conservent des massifs forestiers.
Le GFF et le GFI vous permettent de bénéficier d’un avantage fiscal non négligeable. Depuis cette année, ce n’est plus une réduction d’impôt, mais un crédit d’impôt dont vous pouvez bénéficier, à hauteur de 25 % du montant de votre investissement.
Le plafonnement est de 6 250 € de dépenses, pour un crédit d’impôt maximal de 1 562,50 € pour une personne.
Outre cette défiscalisation, ces opérations vous permettent également de générer du rendement. On distingue 3 types de revenus générés :
- les revenus agricoles, pris en compte dans le calcul de l’impôt sur le revenu,
- les revenus fonciers, également concernés par l’impôt sur le revenu,
- les revenus financiers, que l’on peut imposer au Prélèvement Forfaitaire Unique (flat tax à 30 %) ou au barème de l’impôt sur le revenu.
Sous certaines conditions, les revenus générés par un GFF ne sont pas imposables !
Du côté de l’Impôt sur la Fortune Immobilière, il faut savoir que les GFF permettent une exonération totale ou partielle de ce dernier. Même son de cloche pour les GFV qui donnent droit à une exonération de 75 % sur l’IFI (avantage fiscal plafonné).
Bon à savoir
En GFI, la responsabilité des associés est limitée au montant de leur apport, contrairement au GFF.
L’investissement en PME
Souscrire au capital d’une petite entreprise permet d’allier soutien aux acteurs de l’économie et réductions d’impôts. Au programme : un avantage fiscal de 18 % des versements effectués au cours de l’année.
Ici, beaucoup de conditions sont à prendre en compte, parmi lesquelles :
- l’entreprise doit être une PME communautaire (moins de 250 personnes, moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires),
- l’entreprise ne doit pas être en difficulté,
- l’entreprise doit avoir été créée depuis moins de 7 ans,
- l’entreprise doit avoir son siège en France ou dans un autre État membre de l’UE,
- l’entreprise doit être soumise à l’impôt sur les sociétés, etc.
À noter que le montant de la réduction d’impôt avait été porté à 25 % en 2021 et 2022 pour soutenir les PME pendant la pandémie de Covid-19.
Les Sofica
Vous attendez de découvrir le Tarantino français ? Pour les cinéphiles, l’investissement dans une société de financement d'œuvres cinématographiques ou audiovisuelles (Sofica) permet d’obtenir une réduction d’impôt de 30 % du montant versé.
Vous pouvez investir jusqu’à 25 % de votre revenu net global, plafonné à 18 000 € par an, ce qui vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôt d’un montant de 5 400 € au maximum.
Dans certains cas, vous pouvez même faire grossir l’avantage fiscal :
- si la Sofica s’engage à réaliser 10 % ou plus de ses investissements avant le 31 décembre de l’année qui suit votre souscription, la réduction est de 36 % ;
- si la Sofica s’engage à consacrer 10 % ou plus de ses investissements au financement d'œuvres de fiction, de documentaire ou d’animation prenant la forme de séries, la réduction grimpe à 48 %.
Attention ! Il est important de noter que l’investissement en Sofica n’est que très rarement rentable, il s’agit avant tout d’un placement visant à réduire ses impôts et à soutenir le secteur cinématographique et audiovisuel en premier lieu. N’investissez que ce que vous pouvez vous permettre de perdre !
L’épargne défiscalisée : la plus préventive
Le PER et les anciens produits d’épargne
Fruit de la loi Pacte de 2019, le Plan d’Épargne Retraite remplace les anciens produits d’épargne retraite :
- le plan d’épargne retraite individuel (PERIN) remplace le Perp et le contrat Madelin,
- le plan d’épargne retraite d’entreprise collectif remplace le Perco,
- le plan d’épargne retraite d’entreprise obligatoire remplace le contrat article 83.
Le PER sous ses trois formes permet d’épargner efficacement pendant toute sa vie active pour débloquer les fonds au moment de son départ à la retraite, sous forme de rente ou de capital. Son dernier atout ? Les versements volontaires sur un PER peuvent être déductibles du revenu imposable du contribuable, faisant ainsi logiquement baisser le montant de son impôt sur le revenu.
Cette déduction d’impôt est plafonnée à 10 % de vos revenus imposables professionnels de l’année passée (limités à 8 fois le montant du plafond annuel de la Sécurité sociale) ou à 4 114 € si ce montant est supérieur aux 10 %.
Dernier point positif : si vous n’avez pas atteint votre plafond de versement au cours d’une année, l’économie d’impôt manquée peut être reportée sur les trois années suivantes.
→ Tout savoir sur le Plan d’Épargne Retraite
L’assurance vie
Trop souvent associée à de la simple prévoyance, l’assurance vie est pourtant un véritable couteau suisse pour placer son argent intelligemment. Souscrire un contrat de ce type offre une variété de stratégies d’investissement.
Un contrat monosupport vous permettra d’investir uniquement dans des fonds euros, sécurisant votre épargne, mais n’offrant pas un très haut rendement, tandis que les unités de comptes permettent d’investir dans des titres financiers (actions, parts de SCPI, fonds communs, etc.).
Mais pourquoi ne pas allier l’utile à l’agréable ? La majorité des investisseurs optent pour un contrat d’assurance-vie multisupport, à la fois en unités de compte et en fonds euros. Ces derniers permettent de sécuriser une partie du capital investi, tandis que les premières permettent de dynamiser le rendement global du placement.
Mais, ce qui nous intéresse ici, c’est la fiscalité. Sans rachat de tout ou partie de votre contrat (ce qui signifie sortir tout ou partie de votre capital investi), les gains perçus ne sont pas imposés à l’impôt sur le revenu. En revanche, si vous récupérez l’entièreté de votre investissement sous forme de capital, les gains réalisés sont imposables.
Pour bénéficier d’un avantage fiscal, vous pouvez conserver votre contrat d’assurance vie pendant une période supérieure à huit années : à partir de là, un abattement annuel de 4 600 € pour les célibataires peut être appliqué sur les gains.
Prenons l’exemple de Chloé, qui a souscrit un contrat d’assurance vie et qui veut en récupérer l’argent aujourd’hui. Si son contrat a plus de 8 ans et qu’elle a versé de l’argent dessus depuis le 27 septembre 2017, les plus-values réalisées par son investissement seront imposées comme suit :
- prélèvement forfaitaire non libératoire de 7,5 % (sauf en cas de dispense selon son revenu fiscal de référence),
- abattement de 4 600 € pour un célibataire,
- imposition au taux forfaitaire de 7,5 % pour les intérêts de moins de 150 000 €,
- imposition au taux forfaitaire de 12,8 % pour les intérêts de plus de 150 000 €.
Le Plan d’Épargne en Actions
L’investissement en Bourse s’est démocratisé au fil des années. Entre actions, obligations et autres ETFs (Exchange Traded Funds), les Français privilégient généralement l’investissement sur le long terme au trading.
Pour aller plus loin, il est également possible de défiscaliser ses plus-values. Pour ça, il y a le PEA, pour Plan d’Épargne en Actions. Ce dernier permet d’investir dans des titres financiers d’entreprises européennes ainsi que dans des fonds indiciels type ETF.
Le plus ? Si vous ne retirez pas votre argent pendant les cinq premières années de votre contrat, les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu, mais seront tout de même soumises aux prélèvements sociaux, comme pour l’assurance-vie.
L’occasion pour vous de réaliser des plus-values intéressantes sur le long terme en évitant une imposition des gains au Prélèvement Forfaitaire Unique - ou flat tax - à 30 % !
Attention ! Cet avantage fiscal ne concerne que les titres cotés : pour les titres non cotés détenus dans votre PEA, l’exonération ne porte que sur 10 % de leur valeur d’acquisition. Au-delà, c’est la flat-tax qui s’applique, composée de l’impôt à 12,8 % et des prélèvements sociaux à 17,20 %.
Les livrets d’épargne réglementés
Barème progressif de l’impôt, flat tax, cotisations sociales… que ce soit vos revenus, vos plus-values ou encore votre épargne, l’imposition est présente presque partout. Comment placer son capital sans pour autant perdre au change avec les impôts ?
Pour répondre à cette question, on pense généralement aux livrets d’épargne réglementés. Oui, ce fameux livret A dont le rendement annuel est inférieur à l’inflation. Mais qui se révèle intéressant pour se constituer une épargne de précaution du fait de sa liquidité : votre capital est accessible facilement, rapidement… mais aussi sans impôts !
Oui, les livrets d’épargne réglementés ont le mérite d’être totalement exonérés d’impôts, ce qui signifie que votre capital est garanti et que vos plus-values ne feront pas l’objet d’une imposition. Attention, certains comptes épargne prévoient une imposition. Faisons le point :
- Livret A : pas d'IR ni de prélèvements sociaux.
- Livret de développement durable et solidaire (LDDS) : pas d'IR ni de prélèvements sociaux.
- Livret d’Épargne Populaire (LEP) : pas d'IR ni de prélèvements sociaux.
- Compte Épargne Logement (CEL) : barème progressif de l'IR + prélèvements sociaux à 17,20 %.
- Plan d’Épargne Logement (PEL) : si < 12 ans, exonération de l'IR + prélèvements sociaux à 17,20 %.
- Compte à terme : barème progressif de l'IR + prélèvements sociaux à 17,20 %.
Retrouvez tous les détails de la fiscalité des différents livrets d’épargne en France sur le site officiel service-public.fr, lien en sources.
Utiles pour se constituer un matelas de sécurité, il est tout de même conseillé de se tourner vers d’autres options plus rémunératrices pour diversifier au mieux son patrimoine, tout en réduisant ses impôts.
L’investissement en outre-mer et en Corse : les plus efficaces
En premier lieu, arrêtons-nous un instant sur la notion de plafonnement des niches fiscales. Pour faire simple, vous ne pouvez pas réduire vos impôts à l’infini, la défiscalisation est très encadrée en France, et vous ne pouvez pas bénéficier de plus de 10 000 € d’avantage fiscal par an.
Du moins, en métropole. Vous voyez où on veut en venir : le plafonnement global des avantages fiscaux en outre-mer est plus élevé qu’en métropole. Ainsi, vous pouvez bénéficier d’avantages fiscaux jusqu’à 18 000 € par an, soit 8 000 € supplémentaires. Vous avez dit efficace ?
Le Girardin
Pour soutenir le développement économique et social des DROM-COM, le gouvernement a mis en place certains dispositifs à travers la loi Girardin.
Le but ? Proposer aux contribuables une réduction de leur impôt sur le revenu s’ils participent au développement de l’économie ultramarine. Pour ça, on distingue deux dispositifs : le Girardin industriel et le Girardin social.
Tous deux fonctionnent de manière similaire : vous investissez dans une société de portage, devenant un associé de celle-ci. Le capital placé par les différents investisseurs sera alors utilisé pour financer des investissements d’une société exploitante dans le cas du Girardin industriel ou d’un organisme de logement social (société exploitante) dans le cas du Girardin social.
En contrepartie, un avantage fiscal prenant la forme d’une réduction d’impôt dite « one-shot » est prévu. Vous en bénéficiez l’année suivant votre investissement en Girardin et son montant est supérieur à celui de votre apport. Autrement dit, vous pouvez tout simplement annuler votre impôt sur le revenu d’une année, sous conditions de plafonnement.
Quand on vous dit que le Girardin est le bazooka de la défiscalisation, on exagère à peine.
La loi Pinel outre-mer
La star de l’immobilier existe aussi en outre-mer ! Dans la même logique que le Pinel classique, le Pinel outre-mer vise à soutenir la construction de logements neufs sur certains territoires.
Les investisseurs doivent respecter des plafonds de ressources de leurs locataires qui diffèrent de ceux du Pinel classique en métropole. Mais, puisque ce qui nous intéresse ici, c’est la réduction d’impôt promise par ce dispositif, il est intéressant de noter que l’avantage fiscal est plus intéressant en Pinel outre-mer :
- 21,5 % du prix du bien sur 6 ans,
- 26 % sur 9 ans,
- 28,5 % sur 12 ans.
À noter que, tout comme le Pinel classique, ces taux de réduction d’impôt connaissent une baisse en 2024, passant à 20 % sur 6 ans, 23 % sur 9 ans et 25 % sur 12 ans.
Le Pinel outre-mer concerne les territoires suivants :
- Guadeloupe
- La Réunion
- Mayotte
- Guyane
- Martinique
- Saint-Martin
- Saint-Pierre-et-Miquelon
- Polynésie française
- Nouvelle-Calédonie
- Îles Wallis et Futuna
Le FIP outre-mer et le FIP Corse
Les FIP, on en a déjà parlé. Ces Fonds d’Investissement de Proximité proposent une réduction d’impôt pour les particuliers qui y placent leur capital. Tout comme le Pinel, une version outre-mer, mais aussi Corse, existe. Avec, à la clé, un avantage fiscal plus intéressant… mais aussi plus risqué.
En effet, FIP Corse et outre-mer permettent aux investisseurs de débloquer une réduction d’impôt égale à 30 % de leur capital versé au cours de l’année, contre 25 % en métropole.
Évidemment, plusieurs conditions sont de mise : ces FIP doivent comporter au moins 70 % de titres et avances en compte courant de PME, elles-mêmes devant exercer leur activité sur le territoire Corse ou dans les DROM, par exemple.
Bon à savoir
Le FIP Corse offrait une réduction d’impôt de 38 % jusqu’en août 2020, pour soutenir les entreprises corses en période de Covid-19. Ce dispositif prendra néanmoins fin en décembre 2023.
Réduire ses impôts sans investir, c’est possible !
Et si on vous disait que vous êtes peut-être déjà éligible à certains avantages fiscaux ? Oui, parmi la pléiade de niches fiscales existantes, nombreux sont les contribuables à ignorer qu’ils peuvent bénéficier de réductions ou crédits d’impôt de droit, sans pour autant investir dans l’immobilier ou dans des entreprises. Vous pensez aux dons aux associations ? Vous avez bon, mais ils sont loin d’être les seuls. On fait le point.
Dons : philanthropie et impôts
Ou comment allier l’utile à l’agréable. Si vous avez effectué un don à une association, un organisme d’intérêt général ou même un parti politique, vous obtenez en échange une réduction d’impôt. De combien ? Ça dépend.
- Don à un organisme d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique : 66 % du montant versé dans la limite de 20 % du revenu imposable (ex : Les Restaurants du Coeur, Action contre la Faim).
- Don à un organisme d’aide aux personnes en difficulté : 75 % jusqu’à 1 000 €, 66 % au-delà, dans la limite de 20 % du revenu imposable (ex : La Fondation Abbé Pierre).
- Dons ou cotisations à un parti politique : 66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable.
Pour bénéficier de la réduction d’impôt, vous devez vous assurer que l’organisme auquel vous faites un don remplisse bien les conditions suivantes : il n’a pas un but lucratif, il a un objet social et sa gestion est désintéressée, il ne profite pas à un cercle de personnes en particulier.
Pour vous, Climb a créé un simulateur gratuit pour calculer vos réductions d’impôt avec les dons versés à des associations !
Situations familiales et fiscalité
La vie est faite de changements, même familiaux. Prenez les enfants par exemple : ils font leurs études supérieures, on doit leur verser des pensions alimentaires, parfois engager quelqu’un pour leur expliquer les identités remarquables parce qu'on n’est pas capable de le faire soi-même…
Si seulement ces dépenses pouvaient coûter moins cher… ou permettre de réduire ses impôts ! Ça tombe bien, c’est le cas.
L’emploi d’un salarié à domicile permet de bénéficier d’un crédit d’impôt de 50 % de vos dépenses annuelles (sous conditions). Cela concerne l’entretien de la maison, certains travaux de jardinage, de bricolage, de soutien scolaire ou encore la garde d’enfants à domicile.
Plusieurs types de pensions sont concernées concernant les ex-époux(se) :
- Pension alimentaire versée à son ex-époux(se) : déduction du revenu imposable.
- Prestation compensatoire versée sous forme de rente à son ex-époux(se) : déduction du revenu imposable ou réduction d’impôt au choix.
- Prestation compensatoire versée sous forme de capital à son ex-époux(se) : déduction du revenu imposable ou réduction d’impôt selon l’étalement du versement.
- Contribution aux charges du mariage (fin de vie commune sans mettre fin au mariage) : déduction du revenu imposable si les impositions sont distinctes.
Du côté des enfants, de nombreuses dépenses peuvent être légalement déduites des revenus. En cas de pension alimentaire, il s’agira toujours d’une déduction. Pour un enfant mineur, si le montant de la pension a été fixé par un juge, il conviendra de déduire ce montant-là. Si le montant de la pension est fixé librement, vous pourrez déduire la somme correspondant à votre obligation alimentaire, autrement dit les besoins de votre enfant.
Si votre enfant est majeur et qu’il vit avec vous, vous ne pourrez déduire une pension alimentaire versée uniquement si :
- votre enfant majeur n’est pas rattaché à votre foyer fiscal,
- il ne bénéficie pas de revenus suffisants pour subvenir à ses besoins.
Si votre enfant majeur vit autre part qu’avec vous, la déduction sera également possible, avec les mêmes conditions citées ci-dessus.
Aussi, les pensions alimentaires versées à un ascendant (parent ou grand-parent) dans le besoin, envers qui vous avez une obligation alimentaire notamment, font aussi l’objet d’une déduction, sans limite de montant, à condition de pouvoir justifier ces versements.
Ensuite, les frais de scolarisation des enfants :
- 61 € de réduction d’impôt pour un enfant au collège,
- 153 € pour un enfant au lycée,
- 183 € pour un enfant dans l’enseignement supérieur.
Comme quoi, pousser ses enfants à faire de longues études paye toujours.
Pour finir, les fameux frais de garde d’enfant hors du domicile. Ces derniers vous permettent d’obtenir un crédit d’impôt de 50 % de vos dépenses, dans la limite de 3 500 € de dépenses de frais de garde par enfant.
Bon à savoir
Vos enfants sont en garde alternée ? Pas de déduction fiscale pour les pensions ! Eh oui, vous bénéficiez déjà d’une majoration du nombre de parts de votre foyer fiscal !
Aide aux personnes dépendantes
Héberger une personne de plus de 75 ans vous donne droit à une déduction fiscale, sous certaines conditions. En effet, les dépenses de nourriture ou de logement engagées peuvent être déduites pour leur montant réel, dans la limite de 3 786 € par personne hébergée en 2022.
Si vous résidez dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (les Ehpads) ou dans un établissement de soins de longue durée, vous pouvez réduire vos impôts à hauteur de 25 % des montants dépensés pour cet hébergement. La limite est de 10 000 €, soit 2 500 € d’avantage fiscal par personne.
Enfin, si vous êtes en situation de handicap, ou que vous avez un parent ou un proche dans cette situation, vous avez peut-être fait le choix d’opter pour un contrat de rente survie ou d’épargne handicap. Dans ce cas de figure, vous pourrez obtenir une réduction d’impôt sur le revenu au titre des primes d’assurance versées. Son montant est de 25 %, dans la limite de 1 525 € de versements. Les conditions requises sont renseignées sur le site du service public.
Aménagement du logement
Qu’on souhaite se créer un véritable havre à soi ou qu’on installe certains équipements dans son logement, la facture peut rapidement grimper. Heureusement, il y a toujours un moyen de bénéficier de certains avantages fiscaux.
En cas de travaux d’adaptation du logement pour personne âgée ou handicapée (bac à douche extra-plat, volets roulants électriques, portes coulissantes, etc.), un crédit d’impôt de 25 % des dépenses est prévu. Leur plafond est de 5 000 € pour une personne seule, le double pour un couple.
Les risques technologiques, on n’y pense pas souvent. Pourtant, l’aménagement de son logement en prévention de ces derniers ouvre droit à un crédit d’impôt de 40 % des dépenses engagées. Les travaux concernés sont les suivants : travaux de renforcement en fonction de l’exposition du bien, effets thermiques, perméabilité à l’air, etc. La liste complète est disponible sur le Bofip.
Enfin, l’une des toutes dernières niches fiscales qui embrassent parfaitement la transition énergétique : le crédit d’impôt pour l’installation de bornes de recharge d’un véhicule électrique. L’avantage fiscal est de 75 % du montant de l’installation, limité à 300 € par système de charge. De quoi vous inciter à passer le pas ?
Bon à savoir
Le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique) n’existe plus ! Il a été remplacé par le dispositif MaPrimeRénov’, qui est une prime versée sous conditions, et non plus un crédit d’impôt.
Les frais déductibles que vous avez sûrement oubliés
On l'a dit, la France est l’une des championnes en matière de niches fiscales. Dans la liste qui suit, on est prêts à parier que vous ne les connaissiez pas toutes, et pourtant, elles existent bel et bien. Retrouvez ci-dessous les frais réels déductibles de votre revenu imposable :
- frais de transport et de nourriture,
- frais des professions artistiques (musiciens, choristes, chorégraphiques et lyriques),
- frais pour l’obtention d’un diplôme visant à améliorer la situation professionnelle,
- frais de double résidence pour deux époux ou partenaires de Pacs exerçant leur profession dans des lieux éloignés,
- frais de formation professionnelle au cours d’une activité,
- frais de déménagement sous contrainte de changement d’emploi,
- frais de recherche d’emploi pour un salarié qui en change volontairement,
- dépenses engagées pour l’utilisation professionnelle et nécessaire d’un local pour exercer son activité dans le cas où l’employeur ne le fournit pas,
- frais de documentation professionnelle dans le cas où l’employeur ne la fournit pas,
- frais de vêtements nécessaires pour exercer la profession,
- frais de séjours à l’étranger imposés dans le cadre professionnel,
- frais de matériel, fourniture et mobilier nécessaires à l’activité professionnelle.
Bon à savoir
Jusqu’au 31 décembre 2022, le premier abonnement à un journal ou à un service de presse général permettait d’obtenir un crédit d’impôt de 30 %. Le dispositif a pris fin en 2023.
Comprendre son impôt pour le maîtriser
Connais ton ennemi, disait Sun Tzu. Dans votre cas, cela passe par un rapide rappel des différents impôts existant en France.
L’impôt sur le revenu
Contrairement à certaines idées reçues, l’impôt sur le revenu (IR) ne concerne pas tous les citoyens français. Comme son nom l’indique, il prend comme base le revenu de chaque contribuable pour l’imposer selon un barème progressif par tranches.
On vous perd ? Restez, en réalité, c’est assez simple. L’ensemble de vos revenus n’est pas imposé au même taux, comme indiqué ci-dessous :
Tranche de revenus | Taux d’imposition |
---|---|
De 0 € à 10 777 € | 0 % |
De 10 777 € à 27 478 € | 11 % |
De 27 478 € à 78 570 € | 30 % |
De 78 570 € à 168 994 € | 41 % |
Plus de 168 994 € | 45 % |
Ce barème est revalorisé chaque année, ce qui signifie que certains contribuables peuvent changer de tranche d’imposition d’une année sur l’autre. Votre situation personnelle joue également un rôle dans ce calcul : le système de parts fiscales permet d’adapter le montant de l’IR à la situation de chaque personne. Célibataire, couple et enfants entrent donc dans ce calcul !
Les revenus concernés par l’IR sont les suivants :
- salaires,
- avantages en nature,
- indemnités de fin de contrat,
- pensions de retraite et d’invalidité,
- rentes viagères,
- revenus fonciers,
- revenus d’épargne et de placements,
- plus-values immobilières et mobilières.
Enfin, vous connaissez sans doute le prélèvement à la source, mis en place en 2019 par l’administration fiscale. Grâce à lui, votre impôt sur le revenu est prélevé chaque mois de vos revenus, afin de percevoir votre salaire net. Oui, c’est votre employeur ou votre caisse de retraite qui se charge, pour vous, de collecter l’impôt dû pour le reverser à l’administration fiscale.
Quant au taux de prélèvement, il est appliqué par le service des impôts après votre déclaration de revenus, pour s’adapter à ces derniers. Libre à vous de le changer lorsque vous connaissez un changement de situation (mariage, naissance, décès, augmentation ou baisse de revenus, etc.). Pour ça, rendez-vous sur votre espace personnel sur impots.gouv.fr.
Bon à savoir
Chez Climb, nous voulons permettre à chacun de payer l’impôt juste pour atteindre la liberté financière qu’ils méritent. Nous mettons à votre disposition plusieurs dispositifs légaux et encadrés pour vous permettre de réduire facilement votre impôt sur le revenu !
→ Tout savoir sur l’impôt sur le revenu
Les impôts locaux
« La taxe foncière fait mal cette année…». Vous l’avez déjà entendue, cette phrase ? Les impôts locaux sont des taxes qui permettent de financer le budget des collectivités locales, de manière générale, des communes. Il en existe plusieurs :
- la taxe foncière sur les propriétés bâties,
- la taxe foncière sur les propriétés non bâties,
- la taxe d’habitation sur les résidences secondaires,
- la taxe sur les logements vacants,
- la taxe sur la vente de terrains nus rendus constructibles,
- la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Oui, ça fait beaucoup. Historiquement, on comptait aussi la taxe d’habitation sur la résidence principale, qui allait de pair avec la contribution à l’audiovisuel public, mais les deux impôts ont été progressivement supprimés depuis 2022.
La flat tax
Petite nouvelle dans l’univers des impôts en France, la flat tax, ou Prélèvement Forfaitaire Unique, s’applique depuis 2018 aux revenus du capital. Composé de 12,8 % d’impôt sur le revenu et des 17,2 % des prélèvements sociaux, le PFU applique ainsi un taux unique de 30 %, et ce peu importe votre fiscal de référence ou votre tranche d’imposition. D’où l’unique dans le nom.
La flat tax s’applique sur les revenus suivants :
- les dividendes,
- les obligations,
- les titres de créances,
- les comptes de dépôt et comptes à terme,
- les plus-values de cession de valeurs mobilières,
- l’assurance vie,
- le PEL,
- le CEL.
L’impôt sur la Fortune Immobilière
Vous le connaissiez sûrement sous le nom d’ISF, ou Impôt de Solidarité sur la Fortune. Aujourd’hui, l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) remplit un rôle légèrement différent, puisqu’il s’applique uniquement au patrimoine immobilier.
Si ce dernier excède 1 300 000 €, vous y êtes soumis. Cela concerne les biens immobiliers suivants :
- biens bâtis à usage personnel ou mis en location,
- bâtiments classés monuments historiques,
- biens en cours de construction au 1er janvier de l’année en cours,
- biens non bâtis,
- biens ou fractions de biens représentés par des parts de sociétés immobilières,
- droits immobiliers (usufruit, droit d’usage, etc.).
Quant à son montant d’imposition, il fonctionne également sur la base de tranches d’imposition. Précision cependant, bien que le seuil d’imposition à l’IFI soit de 1 300 000 €, si vous y êtes imposé, le barème s’applique à partir de 800 000 € :
- de 800 000 € à 1 300 000 € : 0,5 %
- de 1 300 001 € à 2 570 000 € : 0,7 %
- de 2 570 001 € à 5 000 000 : 1 %
- de 5 000 001 € à 10 000 000 : 1,25 %
- au-delà de 10 000 000 € : 1,5 %
Entre réductions, déductions et crédits
Si vous ne voyez aucune différence entre ces trois termes, suivez attentivement cette partie et relisez l’article. Ces trois types d’avantages fiscaux se rejoignent sur leur finalité (réduire ses impôts), mais fonctionnent bel et bien différemment.
Une réduction d’impôt, c’est une somme qui est déduite du montant de votre impôt sur le revenu à payer. Si vous ne payez pas d’impôt, vous ne pouvez donc pas le réduire.
Un crédit d’impôt, c’est aussi une somme qui est déduite du montant de votre impôt sur le revenu à payer. En revanche, si le montant de votre crédit d’impôt est supérieur au montant de votre impôt à payer, ou si vous n’êtes pas imposable, vous pouvez percevoir le surplus, contrairement à la réduction.
Une déduction fiscale, c’est une somme qu’on soustrait à votre revenu imposable, et non pas à votre impôt à payer. Ce qui fait mécaniquement baisser le montant de votre impôt dû, lui-même indexé sur votre revenu.
Nos astuces pour payer l’impôt juste
Déclarer correctement ses revenus
La déclaration de revenus. On l’oublie, on la redoute, on la déteste… bref, on y reste rarement insensible. Cherchant à s’en débarrasser le plus rapidement possible, nombreux sont les Français à y laisser quelques plumes… et quelques euros.
En effet, prendre le temps de bien déclarer ses revenus permet généralement de ne pas passer à côté de certaines économies bienvenues qui vous sont dues de droit. Versements sur un PER, frais de garde d’enfants ou encore frais de déplacement professionnel sont autant de dépenses qui vous permettent de réduire vos impôts sans même investir.
Vous avez peur d’oublier quelque chose ? On a pensé à vous : notre outil en ligne gratuit vous aide à remplir sereinement votre déclaration de revenus en générant votre checklist personnalisée. Cases à cocher, montants à indiquer, dates limites, rien n’est laissé au hasard. Profitez-en !
Faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine
De manière générale, il y a plein de bonnes raisons pour faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine. Après tout, c’est l’occasion de faire le bilan de santé de vos finances personnelles !
Si votre objectif patrimonial est de réduire vos impôts, un conseiller en gestion de patrimoine peut vous aider à optimiser votre patrimoine en identifiant les investissements et placements les plus avantageux pour vous, sans répondre à un catalogue prédéfini. En ayant accès à tous les produits d’investissement, il est plus facile de trouver la perle rare qui saura vous rapprocher de vos objectifs.
Et c’est ce que nous faisons chez Climb. Nos conseillers en gestion de patrimoine vous accompagnent dans la création de votre patrimoine sur le long terme, vous aidant à trouver les rendements les plus intéressants et vous expliquant simplement quels dispositifs de défiscalisation seront les mieux adaptés à votre situation.
Cerise sur le gâteau, notre pôle d’ingénierie patrimoniale a une connaissance approfondie des lois fiscales et des réglementations en vigueur. En prime, nous nous chargeons d’effectuer votre déclaration de revenus. Moins d’impôts, moins de stress.
Et vous qui pensiez que réduire ses impôts, ce n’était pas pour vous…
Sources
- Impôt sur le revenu : déductions, réductions et crédits d'impôt - Service Public
- Réductions d’impôt sur le revenu en faveur de l’investissement locatif intermédiaire - Dispositifs « Duflot » et « Pinel » - Bofip
- Réduction d'impôt en faveur de l'acquisition de logements destinés à la location meublée exercée à titre non professionnel - Bofip
- Contrat d'assurance-vie : fonctionnement - Service Public
- Réduction d'impôt accordée au titre du financement en capital d'œuvres cinématographiques ou audiovisuelles (SOFICA) - Bofip
- RÉDUCTION OU DÉDUCTION AU TITRE DES INVESTISSEMENTS PRODUCTIFS NEUFS - impots.gouv
- J'AI FAIT DES DONS À UNE ASSOCIATION. QUE PUIS-JE DÉDUIRE ? - impots.gouv
- Le dispositif Pinel d'investissement locatif - economie.gouv
- IR - Réductions et crédits d'impôt - Souscriptions de parts de fonds communs de placement dans l'innovation - Bofip
- Dispositions particulières aux groupements forestiers d'investissement (Articles R214-176-1 à R214-176-7) - Légifrance
- Comptes et livrets d'épargne : quelles différences ? - Service-Public.fr
- Revenus locatifs d'un logement conventionné Anah - Service-Public.fr
- Investir en défiscalisation : que faut-il savoir sur les dispositifs « Girardin » ? - AMF
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Foire aux questions
🤔 Comment payer moins d’impôt sur les sociétés ?
Les entreprises peuvent, elles aussi, réduire leurs impôts. Pour ce faire, direction l’outre-mer avec plusieurs dispositifs de défiscalisation parmi lesquels le Girardin IS. Autre investissement populaire pour les entreprises : le mécénat ! En achetant des œuvres d’artistes vivants, elles peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt sur les sociétés.
🤔 Quel est le plafond pour ne pas payer d’impôts en 2023 ?
En 2023, un célibataire qui a un revenu net imposable inférieur à 16 372 € ne paye pas l’impôt sur le revenu. Un célibataire avec une demi-part fiscale supplémentaire commencera à payer des impôts à partir d’un revenu net imposable de 21 760 €. Enfin, un couple marié ou pacsé, et donc soumis à une imposition commune sera exonéré d’impôt si son revenu net imposable commun est inférieur à 30 558 €.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre guide dédié.
🤷 Puis-je déduire ma mutuelle de mes impôts ?
Si les cotisations de votre mutuelle santé individuelle ne sont pas déductibles de votre revenu imposable et ne vous offrent donc pas d'avantage fiscal, la mutuelle obligatoire et collective, elle, a plusieurs cordes à son arc.
En effet, alors que les entreprises sont dans l'obligation de proposer à leurs salariés une couverture santé minimale, ces derniers financent la moitié de leur couverture, via des prélèvements sur leurs salaires. Pour éviter de cumuler mutuelle santé individuelle et collective, nombreux sont les travailleurs à ne conserver que celle fournie par leur entreprise.
Or, ce complément de financement supporté par les salariés peut effectivement être déduit du revenu imposable de ces derniers. Pour ce faire, rien de plus simple : c'est l'administration fiscale qui s'en charge, grâce au prélèvement à la source.
🤷 Comment payer moins d’impôts en tant que célibataire ?
Se marier pour payer moins d’impôts, voilà un conseil que les célibataires entendent régulièrement. Bien qu’il ne soit pas totalement faux, il faut tout de même le contextualiser. Le mariage et le pacs rendent la déclaration de revenus commune, de même que le taux d’imposition. Pour calculer le montant d’impôt à payer, l’administration fiscale se base sur le barème progressif de l’impôt sur le revenu, avant de diviser l’impôt par le nombre de parts fiscales du foyer fiscal.
L’occasion pour les mariés de diviser leur impôt par deux ? Pas forcément. Tout dépend de l’écart de revenus entre les deux parties. Si deux contribuables ont des revenus se situant dans la même tranche d’imposition, se marier ne fera pas baisser le montant de leur impôt sur le revenu. En revanche, en cas d’écart important entre les revenus des deux personnes - dans deux tranches différentes, donc - se marier pourra effectivement faire baisser l’imposition de chacun.