C’est une question que de nombreux investisseurs crypto se posent. Savez-vous vraiment où se trouvent vos NFTs ? Dans votre wallet crypto ? Sur un serveur sécurisé ? Voici nos explications pour comprendre l’essentiel.
Les NFTs : rien de plus que quelques lignes de code et une clé ?
À l’image d’une photo sur Instagram ou d’un morceau de musique sur Spotify, les NFTs peuvent être considérés comme des médias digitaux. La différence étant qu’ils sont non-fongibles, c’est à dire qu’ils sont uniques et authentifiables grâce à un certificat (un smart contract).
Mais finalement, les NFTs ne seraient « rien de plus » que des fichiers composés de code informatique. Des lignes de 0 et de 1, qui peuvent valoir des millions d’euros. Voyons maintenant où sont réellement stockés les NFTs. Il existe plusieurs méthodes de conservation de ces actifs numériques. En général, les propriétaires de NFTs possèdent un token ID (l’identifiant du fichier) ou une adresse web, ainsi qu’une sorte de clé unique pour y accéder.
Quelques notions à connaître
Avant d’entrer dans les explications un peu techniques, revenons sur quelques termes :
- Un serveur informatique est un ordinateur, en beaucoup plus puissant. Les NFTs, des images de singes par exemple, y sont stockés ;
- les serveurs sont eux-même stockés et maintenus par des hébergeurs. En effet, nous sommes largement dépendants de grandes entreprises lorsqu’il s’agit d’utiliser internet. L’infinité de données et de fichiers existants sur le web, dont les NFTs, sont sur des serveurs gardés par des hébergeurs ;
- parlons un peu de crypto. Dans les grandes lignes, le hash est une fonction mathématique qui, en recevant une information précise (une entrée), produit toujours le même résultat. C’est ce qui permet d’encoder et de certifier que toutes les infos (métadonnées) d’un NFT sont authentiques, en une seule clé ;
- les métadonnées décrivent des caractéristiques d’un NFT et leur rareté : son nom, l’auteur ou l’artiste, la couleur du fond de l’image, etc.
- et pour finir le smart contract, que l’on mentionne régulièrement. C’est un fichier qui donne des instructions permettant de faire vivre le NFT sur une blockchain. Les smart contracts permettent aussi de faire des échanges, et de construire des applications décentralisées.
Bon à savoir
Les plateformes qui permettent de créer des NFTs sont des interfaces qui permettent de renseigner les informations de votre œuvre, et de choisir ses caractéristiques. Elles se chargent ensuite de coder le smart contract lié à ce NFT, puis elles inscrivent ce smart contract sur la blockchain. Une fois qu’un fichier (image, vidéo, son, fichier animé, objet 3D pour un métavers) est minté, il sera impossible de le modifier.
Stockage On-chain VS Off-chain d’un NFT : quelles différences ?
Stocker un NFT on-chain signifie que l'intégralité du NFT - par exemple l'image et toutes ses métadonnées - vit sur une blockchain. Ce mode de stockage est préférable si l’on tient à la transparence, car tout le monde peut vérifier les données publiques du NFT stocké on-chain. Cependant, peu de projets optent y ont recours.
À l'inverse, le stockage hors chaîne d'un NFT signifie qu'une grande partie du NFT est stockée en dehors de la blockchain. Sur des serveurs, en l’occurrence. La raison est simple : les images contiennent beaucoup de données, surtout lorsqu’elles sont générées par milliers lors de la création d’une collection entière.
C’est pourquoi la plupart des projets NFTs - les Cryptopunks par exemple - stockent le fichier image off-chain, en dehors de la blockchain.
Quid de l’hébergement des serveurs contenant les NFTs ?
Dans le cas d'un stockage off-chain, le smart contract relié au NFT contient des informations qui indiquent son emplacement. Souvent, l'image (ou autre fichier) et ses métadonnées sont stockées dans un hash. Ce hash est utilisé pour rediriger vers un fournisseur d'hébergement centralisé ou décentralisé. Et là encore, il y a débat dans les communautés crypto.
En effet, le risque qu’un hébergeur de serveur conservant les NFTs (Amazon, Google, etc.) puisse faire disparaître le NFT pose question. Bien que ce soit peu probable pour des fournisseurs de services d’hébergement de ce calibre, c’est une possibilité.
Le serveur qui contient votre fichier NFT brûle ? Aucune autre sauvegarde des données n’a été faite ? Oups... Il vous reste un hash, l’accès à un smart contract et quelques métadonnées. Cependant ils ne représentent plus grand chose, à part la rareté d’un fichier malheureusement disparu.
Alors, d’autres projets optent pour la solution décentralisée. La plus commune se nomme InterPlanetary File System. Dites « IPFS » si vous en parlez à un développeur web3. En résumé, c’est un système de stockage peer-to-peer, permettant de partager le stockage des fichiers sur des nodes : des centaines ou des milliers d’ordinateurs connectés entre eux. L’avantage majeur étant que ce système est résistant en cas de problème serveur, puisque d’autres serveurs fonctionnels prendront le relai.
Ce serait toutefois faux de dire que IPFS est vraiment « on-chain ». En revanche, c’est un système hermétique à la censure. Personne ne peut le fermer, ou modifier ce qu’il contient sans un consensus.
Bon, ce focus tournait pas mal autour de l’informatique, mais j’espère que vous avez appris des choses utiles ! En tout cas, je vous remercie de m’avoir lu jusqu’ici.
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